La progression dans les allées prenait un air de parcours du combattant et s’arrêter pour observer tenait de l’exploit. Amiga 89 Amiga über ailes ! A Cologne, le week-end du 11 novembre, le salon Amiga 89 regroupait tous ceux qui produisent ou revendent à travers le monde des logiciels ou des périphériques pour Amiga. Le public et Tilt étaient au rendez-vous. TflT JOURNAL L'Amiga 500 trônait en maître sur le stand Commodore. Les Allemands, dont le côté travailleur cache un esprit poète, le proposent en plusieurs versions. Rien à voir avec les capacités, c’est seulement l'aspect extérieur qui les différencie. Baptisés Amiga « New art » (jeu de mot anglo-allemand intraduisable qui signifie à la fois art nouveau et genre nouveau), ils représentent une expérience nouvelle dans le domaine, un peu comme le changement qui s'opéra lorsque les constructeurs d’automobiles décidèrent de ne plus livrer des voitures uniformément noires mais de proposer plusieurs couleurs. Si la plupart des stands étaient consacrés aux extensions et aux applications « utilitaires », les accrochés du joystick pouvaient trouver leur bonheur. Des boutiques avaient loué quelques emplacements et vendaient du jeu à tire-larigot et à des prix bradés, parfois moins de 50 francs. Beaucoup de jeux anglais et américains, mais aussi quelques français, tournaient sur les écrans : North and South. Skweek et Knight Force, pour ne citer que quelques exemples. Assez bizarrement, la démo de Space Ace, le nouveau super jeu du style Dragon 's Lair. N'attirait pas les foules. Du côté des logiciels d’origine allemande, rien de bien nouveau non plus. Les lecteurs de Tilt sont déjà informés de l’existence de titres comme Rock'n Roll de Rainbow Art. Les plus fréquemment montrés en vitrine étaient Chambers ofShaolin et, surtout, le seul titre inconnu en France. Die Stadt derLôwcn (La Ville des Les miero-ordinateurs en RFA Wolfram uon Lichborn, représentant d'Ariolasoft. Le plus gros distributeur de jeux allemand, dessine pour Tilt le panorama du paysage informatique familial de son pays. La répartition des machines est tout à fait différente de ce qu’elle est en France. La plus répandue, et cela n’étonnera pas les connaisseurs, est le Commodore 64 : il y en a 2 millions ! Et ce n'est qu’une estimation concernant ceux qui sont encore en activité. 11 s'en est vendu beaucoup plus. L'Amstrad, qui n'a jamais connu un grand succès, est pratiquement inexistant. 11 est maintenant presque introuvable. Atari ST et Amiga, en nombre, sont équivalents : environ 400 000 chacun. Mais cette équivalence est trompeuse. Alors que tous les Amiga sont évidemment équipés de moniteurs couleur, plus des trois quart des ST ont un moniteur monochrome.