Les sociétés de micro-informatique mourront par dizaines, ou abandonneront leur branche micro, ce qui revient au même. Les survivants se compteront sur les doigts de la main. Et à chaque fois, votre interlocuteur se place bien entendu dans le deuxième groupe. C’est ainsi que certains jettent allègrement Atari, Commodore, Amstrad , Oric, Thomson, j’en passe et des meilleurs, dans le même sac. La porte du paradis est vraiment très étroite... En ce qui concerne Atari, il faut reconnaître que la société traverse une passe très délicate. Pas d'argent, pas de prêt de la part des banques qui sont devenues très méfiantes vis à vis de ce secteur complètement fou. Même si ce sont actuellement les futurs clients qui paient la fabrication des 520 ST, Jack Tramiel n’a pas dit son dernier mot. Certains gros distributeurs ont renoncé à vendre du ST, alléguant un manque de fiabilité, et l’absence de logiciels. C'est vrai que cette machine a été lancée un peu trop à la va-vite. Mais elle existe, elle se vend, tourne, et de nombreux développeurs travaillent avec, ce qui n'est pas le cas de tous les micros. Tournez votre regard vers l’Amiga. Les revendeurs restés fidèles à Atari ne le regrettent pas tous. Malgré son prix ultra-compétitif, le ST n’est pas bradé. Parmi ses utilisateurs, nombreux sont ceux qui sont enchantés. Bien entendu, ils assaillent avec constance leur revendeur, à l'affut de toutes les nouveautés. Mais ils travaillent déjà efficacement avec leur 520. Bref, n’enter- ront pas trop vite une société de la taille d’Atari. On parle également en coulisses d’un 260 XE. Nous n'en voyons pas vraiment l’intérêt en tant que tel, mais cela pourrait signifier que la gamme huit bits n’a pas été jetée aux oubliettes. Le successeur du 800 XL, le 800 XE, qui n’est pas distribué en France, est compatible avec son prédécesseur. Les nouveautés logiciels continuent d’arriver. Et, promis, juré. Tilt fera un effort particulier pour annoncer toutes les adaptations réalisées sur Atari. Alors, pour moins de trois mille francs, le 800 XL et son lecteur de disquettes reste plus qu’un outsider face à des jeunes aux dents longues.