A l’heure où l’informatique familiale cherche désespérément son second souffle, nous poursuivons une évolution inscrite dans le créneau que nous avions choisi lors du lancement de Tilt : le loisir. Jeux à cristaux liquides, jeux vidéo, vous nous avez suivis d’emblée. Et puis, les micros sont arrivés : du jour au lendemain, le jeu a été plutôt mal vu. Fini de rire, la micro, c’est sérieux... L’image de marque de tous ceux qui avaient « joué le jeu », s’est dégradée à une vitesse intersidérale. Tilt, un journal de micro- informatique ? Allons donc, un journal de jeux électroniques peut-être, et encore... Inutile de le préciser : nous nous sommes posés des questions. Vous êtes toujours plus nombreux à nous lire malgré les ravages de la mode « micro-sérieuse » (microinforma-triste ? ) Votre abondant courrier est loin de traduire un mécontentement ; sur les salons, les stands les plus courus sont encore ceux qui alignent des batteries de moniteurs et offrent, qui une guerre des étoiles, qui un simulateur de vol, qui un logiciel de boxe... ou de dessin assisté par ordinateur. C’est vrai : à moins d’être journaliste (traitement de texte), médecin (gestion de cabinet), industriel (gestion d’entreprise), un micro n’a pas d’utilité patente. Tenir à jour son compte en banque ? La banque s'en occupe pour vous. Etablir le budget familial ? Un crayon et une feuille de papier suffisent amplement et vous économiserez de l’aspirine). Un ordinateur « parce que c’est l'avenir et qu’il faut que tu sois à la page mon fils ». Fleure l’alibi culturel. Si cela peut décider vos parents à vous offrir le computer de vos rêves, n’hésitez pas à jouer cette carte ! Néanmoins le micro-familial utile cherche toujours sa voie... En revanche, pour le fun, c’est une autre histoire, et vous êtes plus de 250 000 à l’avoir compris d'instinct. Dans ce domaine, le micro est roi : aujourd’hui, au lieu de voir trois pixels en poursuivre un quatrième dans un duel dérisoire, l’ordinateur permet d'entrer de plain-pied dans la guerre des étoiles, de piloter un F15 où une formule 1, de créer images et musiques synthétiques dignes du Last Starfighter et même... de réaliser son propre journal !