Gen4: Vous avez fondé Cryo Interactive avec Rémi Herbulot et Jean-Martial Lefranc en 1992, quel était votre objectif à l'époque ? Philippe Ulrich : C’était de créer ime petite structure pour encaisser de l’argent et pouvoir finir Dune (pour Virgin). Nous n avions vraiment aucune ambition à l’époque. D ailleurs, nous n étions pas très fiers : SEGA arrivait avec sa Master System et nous, nous étions confrontés aux problèmes de piratage sur Atari et Amiga. Alors comment expliquez-vous l'expansion rapide de Cryo Interactive ? P.U. : Nous avons misé énormément sur 1 explosion du PC et du CD-ROM. El nous avons bien fait ! La version CD de Dune (une première avec The Seventh Guest) s est très bien vendue. Du coup, les demandes de production se sont enchaînées et nous avons développé Megarace, Lost Eden... Nous avons (ait lace en embauchant un grand nombre de personnes que nous devions former. D’ailleurs, Cryo a été une grande université du jeu vidéo. Lorsque vous avez commencé dans le milieu (cf. Portrait), vous développiez plutôt des jeux pour hardcore gamers mais maintenant, la production ludique de Cryo est presque exclusivement «grand public». Comment expliquez-vous ce virage ? P.U. : Il y a un moment où nous avons dû choisir entre privilégier la croissance de l’entreprise et faire des jeux pour gamers. Quand on fait un état du marché, on se rend compte que Versailles est encore dans les 20 meilleures ventes quatre ans après sa sortie et que Atlantis marche super bien. Nous nous sommes donc adaptés au grand public... Mais ne pouvez-vous pas faire les deux simultanément ?