L’AMIGA, UNE CONSOLE DE JEU ? On pourrait le croire... Voyez la revue de presse dans les news : les seuls journaux à parler de l’Amiga sont Micro Mag et Micro News, deux “multi-dédiés” ludiques. Pour des gens comme L’Ordinateur Individuel, Soft & Micro ou SVM, l’Amiga n’existe même pas. Il faut s’appeller Mac ou compatible PC. A croire que jamais rien de professionnel n’a été développé sur Amiga. C’est oublier des logiciels comme DeluxePaint, Word Perfect, ou encore Professional Page. C’est oublier l’ampleur qu’à pris le phénomène “Domaine Public". C’est oublier que l’Amiga possède un environnement multi-tâche, qu’on ne retrouve sur aucun microordinateur de sa catégorie, qui lui confère une souplesse d’utilisation inégalée jusqu’ici. C’est oublier le développement de hardware, de plus en plus performant, poussant l’Amiga à un niveau sinon supérieur, au moins égal aux systèmes cités plus haut. Il est vrai que sur six Amiga vendus, cinq sont des 500, contre un seul 2000. Il est vrai aussi, et maintenant plus que jamais, qu’au prix où il est proposé pour ses possibilités, l’Amiga 500 met toutes les chances de son côté dans la “lutte sanglante" qui l’oppose aux Atari, Archimèdes et autres 8 bits dépassés. On comprend qu’il se vende. Le problème est que le développement ludique du 500 nuit à l’image “sérieuse” du 2000: comment voulez- vous qu'un professionnel soit attiré par un micro-ordinateur dont tout ce qu’il a entendu dire est : “ouah, c’est génial, il possède les meilleurs jeux du moment !’’. Celà dit, ne crachons pas dans la soupe; l’Amiga est partout reconnu pour ses qualités graphiques et sonores, autant le 500 que le 2000. Il est normal, voire inévitable, que le jeu profite lui.aussi de ces capacités. Et certains, de véritables petits chefs-d’œuvres, ne se gênent pas. Le 500 possède en plus un côté hobbyste, celui du “bidouilleur fou" rivé à son clavier 26 heures par jour. Celui à qui s’adresse principalement cet ANT, d’ailleurs. Un côté beaucoup moins développé sur le 2000. Il ne reste plus qu’à espérer que le côté sérieux de l’Amiga se développe autant que son côté ludique, ce qui est en passe de se produire. INITIATION A LAMIGA-BASIC